Joris Admin
Age : 32 Messages : 1563 Inscription : 30/03/2007
| Sujet: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) Ven 13 Fév 2009, 20:22 | |
| J'avais trouvé il y a quelques années sur Internet des articles d'archives consacrés à Big Bang Schtroumpf et les parcs ouverts à cette époque. Je les avaient imprimés et mis dans un classeur. Je trouve qu'ils sont très intéressants car ils permettent d'une part d'avoir une vision de la politique de gestion de l'époque et d'autre part de comprendre le phénomène de la dislocation de Big Bang Schtroumpf et les difficultés des parcs ouverts à cette période. 1) Le premier article, publié au printemps 1990, a pour but de dresser un bilan de l'année 1989 pour trois parcs français : le Parc Astérix et Big Bang Schtroumpf pour leur première année, et le parc du géant Gargantua ouvert deux ans auparavant, Mirapolis :Cliquez pour agrandir :Notes et remarques :On peut donc lire que ces trois parcs ont enregistré des chiffres de fréquentation nettement inférieurs aux objectifs fixés lors de leur inauguration : - 800 000 visiteurs pour BBS alors que le parc en attendait 1, 8 million. - 1, 35 million de visiteurs pour le PA alors que les objectifs pour cette première année d'ouverture étaient fixés à 1, 8 million également. - 640 000 visiteurs pour Mirapolis sur le million attendu. Ils avaient annoncé un renouveau dans leur programme pour l'année 1990. La suite on la connait, et hélas, elle n'a pas été bonne pour tous : - Big Bang Schtroumpf fit faillite, la fréquentation étant passée de 800 000 visiteurs en 1989 à 400 000 visiteurs en 1990 ! Malgré les diverses animations (concert Tina Turner, parrainage Patricia Kaas, 45 tours Big Bang Song d'Alix...). - Le Parc Astérix s'est stabilisé mais on ne donnait pas cher de sa peau à l'arrivée du mastodonte Disney - Les forains propriétaires de Mirapolis ont d'ailleurs jeté l'éponge suite à l'arrivée imminente d'EuroDisney. 2) Ce second annale a été publié dans le Journal de l'Humanité le 29 septembre 1990 et concerne le dépôt de BBS à prévoir et les suppressions d'emplois : - Citation :
Colère bleue
LES petits hommes bleus de Peyo n’ont plus le sourire. Pierre Jullien, le PDG de la Sorepark, société gérante du parc de loisirs Big Bang Schtroumpf d’Hagondange (Moselle) proposera le dépôt de bilan du parc, lors du Conseil d’administration qui aura lieu le 5 octobre prochain à Paris. Au terme de sa deuxième saison le bilan affiche une perte d’exploitation de 40 millions de Francs à laquelle s’ajoute 70 millions de frais financier. En mai 1989, lors de l’inauguration du parc, Jacques Delors et Laurent Fabius déclaraient de concert : « L’existence de ce parc constitue un des signaux de la renaissance de la Lorraine (…) C’est un exemple prestigieux de reconversion et un témoignage de la solidarité européenne à l’égard d’une région qui a connu de profondes mutations industrielles ». Sur le site de l’ancienne usine sidérurgique Sacilor où 9000 hommes travaillaient, le même Pierre Jullien, ex-PDG de la Solodev filiale de Sacilor, disait, lui aussi, vouloir « donner une autre idée de la région ». Le décor est tombé. Des 800 emplois annoncés, 362 ont été supprimés l’an dernier et sur les 500 emplois restant aujourd’hui - dont plus de 400 à durée déterminée - combien en restera-t-il demain ? Les actionnaires du parc, Sacilor en tête, jouent désormais sur le désarroi des salariés du Schtroupfland, comme hier sur celui des sidérurgistes. Au mirage de la politique du « tout tourisme » il est temps de créer en Lorraine, comme le proposaient dès l’origine les communistes, une politique de développement de pôles industriels diversifiés et forts autour de la filière acier.
Lionel Allion Il est disponible ici : http://www.humanite.fr/1990-09-29_Articles_-Colere-bleue 3) Ce troisième article est également extrait du Journal de l'Humanité et est paru le 25 décembre 1990. Il évoque la revente de Big Bang Schtroumpf et la politique de gestion : - Citation :
Le Kangourou de Gargamel
Le parc des petits hommes bleus, dressé sur les ruines de la sidérurgie lorraine, était en liquidation judiciaire Le repreneur veut licencier une partie du personnel
LE rôle du méchant en ce jour de Noël est non pas assumé par le célèbre chat de Gargamel, mais par un kangourou belge. Si Walibi est allé chercher son logo en Australie, ses capitaux sont belges. Eddy Méeus, le P-DG, a été choisi vendredi par le tribunal de Metz pour reprendre Le Big Bang Schtroumpf en liquidation judiciaire. Les salariés étaient 350 au début de l’année 1990, ils ne seraient plus que 33 permanents et 20 intermittents en 1991. Ils manifestaient avec la CFDT samedi pour protester contre la décision du juge, madame Beretski, et les licenciements programmés.
Le coeur n’est plus à rire autour d’Hagondange. Sur les décombres d’une usine sidérurgique, les champignons dans lesquels se nichent les petits hommes bleus de Peyo, n’ont guère poussé ou si mal. Les pertes, année après année se sont accumulées : 40 millions cette saison auxquels s’ajoutent les remboursements d’emprunts et d’autres frais financiers. Les visiteurs sont passés de 700.000 en 1989 à 400.000 en 1990 quand il en aurait fallu plus de 1.000.000 pour équilibrer les comptes. Les actionnaires - qu’il s’agisse de Sacilor, Bouygues, Sodexho, du Pool bancaire - une fois terminée l’opération publicitaire, ont préféré arrêter les frais.
« C’est la nouvelle agilité du troisième millénaire, l’espoir humain de rencontrer son semblable au bout du monde ou quelque E.T.. A condition qu’il puisse lui parler. Le parc sera volontairement un épicentre de rencontres, le cratère du verbe, une Babel, une source d’énergie communicative. De la planète Métal il conduit à la place de l’Europe, à la fin de la mono-culture comme la Lorraine a dû se faire à la fin de la mono-industrie. C’est l’invitation lancée à l’homme d’être, mutant, pluriel ». Celui que le « Républicain lorrain » appelait en avril 1989 « Le Grand Schtroumpf » s’est fait plus discret. Pierre Julien, P-DG de Sorepark la société qui gère le « Big Bang », était auparavant directeur général du géant de la sidérurgie Sacilor. Sa tâche était de couvrir sous le verbe et le rêve, les détonations de la dynamite qui pulvérisait les hauts-fourneaux. Elle est accomplie, il s’en va. Les gravats restent.
Marcel Buchmann, maire communiste d’Hagondange ne se réjouit pas d’avoir eu raison. « Seul le PCF a expliqué que le parc ne pourrait jamais remplacer les 9.000 ouvriers et les 300 apprentis de l’usine qu’il remplaçait, et qu’il y avait là de la poudre aux yeux pour masquer la disparition de la sidérurgie. » On parlait alors de 3.000 emplois à venir, et les plus hautes autorités de l’Etat, de François Mitterrand à Jacques Chérèque, en passant par Laurent Fabius, Olivier Stirn ou Jacques Chirac célébraient l’avènement des petits hommes bleus. Aujourd’hui Jean-Marie Rausch, président du Conseil régional, qui a financé bien des infrastructures d’accès et qui a cautionné 8 millions de francs de prêts, cherche à évacuer ses responsabilités.
Cette petite ville de 9.000 habitants n’a bénéficié d’aucune retombée notable de cette présence. Pas plus que Talange, sa voisine. Son jeune maire communiste, qui a récemment battu un prédecesseur socialiste a pourtant multiplié les propositions, proposé des coopérations pour extirper le projet de l’ornière du tourisme Tour-Opérator européen, pour mieux s’ancrer en terre lorraine et s’adresser à sa population. Il est prêt à ce que la ville et le parc trouvent une harmonie. « Nous ne jouons pas la politique du pire » explique-t-il.
Le projet belge refuse de s’inscrire dans la démesure qui accompagnait les petits hommes bleus s’installant en lieu et place des sidérurgistes, dans une débauche d’investissements publics (gare SNCF, autoroutes, abords…). Il le réduit « à des manèges » s’indignent les salariés. La reconstruction économique de ce département - malgré les présentations spectaculaires de technopôles et quelques implantations d’entreprises (qui ont trop souvent tendance à quitter les lieux une fois les subventions d’Etat empochées) - ne pouvait s’édifier sur le sable des rêves de Peyo. Ou en tout cas ne pouvait pas se limiter à cela. Une manière de confirmation de ce qu’expliquait Jo Gatti, membre du secrétariat de la fédération du PCF de Moselle, qui après avoir souligné la solidarité de son parti à l’égard des employés menacés, exigeait pour son département, « une politique de développement d’industries diversifiées, s’appuyant sur la sidérurgie, sur le savoir-faire et la qualification des travailleurs lorrains. »
Patrick Apel-Muller Il est disponible ici : http://www.humanite.fr/1990-12-25_Articles_-LE-KANGOUROU-DE-GARGAMEL C'est quand même incroyable cette perte de 300 000 visiteurs en 1 an ! 4) Cet article provient comme les deux précédents du Journal de l'Humanité et date du 13 janvier 1993. Il évoque l'ouverture d'une information judiciaire plus de deux ans après le rachat de Big Bang par le groupe Walibi et la transformation en Walibi Schtroumpf : - Citation :
L'ardoise des Schtroumpfs
LE parquet de Metz a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux, plus de deux ans après le dépôt de bilan de la Sorepark, société qui gérait le parc de loisirs Big Bang Schtroumpf à Hagondange (Moselle). La Sorepark avait déposé son bilan en octobre 1990 et avait été reprise par la société belge Walibi qui exploite toujours le parc. Le Big Bang Schtroumpf avait nécessité 720 millions de francs d’investissements initiaux. Depuis son ouverture, le 6 avril 1989, jusqu’au dépôt de bilan, le Big Bang Schtroumpf, symbole d’une reconversion lorraine de l’industrie lourde à celle des loisirs, était toujours resté en deçà des prévisions, sa fréquentation, largement surestimée, n’ayant jamais suffi à assurer l’équilibre de l’entreprise. Il est disponible ici : http://www.humanite.fr/1993-01-13_Articles_-UN-CAFETIER-TUE-UN-JEUNE On parle de l'ouverture de Big Bang Schtroumpf le 6 avril 1989, ce qui est étrange puisque c'était le 9 mai 1989. C'était peut-être la date prévue initialement ? ! Voilà, ces articles sont des annales sur le parc qui est aujourd'hui devenu Walygator Parc. Il a connu des débuts difficiles et ces articles le prouvent. Cependant, la fréquentation était toujours supérieure à celle actuellement. D'ailleurs, en 2001, Walibi Schtroumpf avait enregistré 420 000 visiteurs ce qui était un peu près l'espérance des frères Le Douarin pour WP en 2008. On peut donc en déduire que les années Walibi Lorraine ont été un fossé pour la fréquentation, toujours supérieure à 400 000 visiteurs avant 2003 plus ou moins. Le parc aura 20 ans l'an prochain et il est important de comprendre, de savoir l'histoire de ce parc auquel nous tenons à travers des archives, documents, etc. Cette histoire mouvementée qui, aujourd'hui en 2009, 20 ans plus tard, fait la richesse de ce parc d'attractions Joris | |
|
marie57
Age : 31 Messages : 408 Inscription : 10/02/2008 Localisation : metzervisse
| Sujet: Re: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) Ven 13 Fév 2009, 22:45 | |
| En 1989, trois parcs on vu le jour, mais 2 seulement on survécu: Parc astérix et Walygator. Le parc des schtroumpffs a survécu a plusieur chute dans le rouge et remonte dans le vert de nos jour. En 2009, le parc fête c'est 20 ans. Epérons que en 2029, le parc seras toujours sur pied, pour fêter c'est 40 ans. | |
|
Joris Admin
Age : 32 Messages : 1563 Inscription : 30/03/2007
| Sujet: Re: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) Sam 14 Fév 2009, 01:42 | |
| Le parc sera ouvert maximum jusqu'en 2086 puisque le terrain a été loué pour 100 ans (à partir de 1986 lorsque le parc a commencé à être construit). | |
|
marie57
Age : 31 Messages : 408 Inscription : 10/02/2008 Localisation : metzervisse
| Sujet: Re: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) Sam 14 Fév 2009, 11:02 | |
| | |
|
Alexi57
Age : 30 Messages : 1197 Inscription : 02/08/2007 Localisation : hagondange
| Sujet: Re: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) Sam 14 Fév 2009, 11:37 | |
| On sera deja peut etre plus la | |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Des débuts difficiles... (articles - archives BBS 89-90-93) | |
| |
|